11 Oct.

Profession

Nathalie Lecacheux, dans l’émission Décryptage sur BFM Business

La mobilité verticale se modernise et se démocratise – Emission Décryptage sur BFM Business

Quelles sont les solutions proposées par SIETRAM & CO ?

Depuis 30 ans, nous proposons des solutions d’installation de mobilité verticale, de la chaise monte-escalier, au monte-charge, jusqu’à l’ascenseur dans les immeubles collectifs ou les maisons individuelles. Cela se décline en trois services : la conception et la pose, la modernisation, notamment pour les ascenseurs, et le service après-vente, qui comprend la maintenance et les dépannages. Nous avons deux agences, en Ile-de-France et en Normandie.

Quelles tendances avez-vous vu s’installer dans votre métier ?

Notre métier de base, c’est l’ascenseur, mais depuis 15 ans, cela se décline vers les équipements dans les logements privatifs, soit avec une chaise monte-escalier, pour des personnes âgées, en perte d’autonomie, qui n’ont pas de chambre au rez-de-chaussée et ne veulent pas quitter leur maison, soit avec des ascenseurs pour des maisons individuelles et qui souhaitent améliorer leur confort de vie au quotidien (transporter les courses, poussettes, valises, vélos, etc) pour aller du garage à la cuisine, du salon à la chambre, de la chambre à la salle de bain, etc…

L’avantage d’installer un ascenseur, que ce soit en maison individuelle ou en immeuble, c’est que cela valorise le patrimoine.

Quels sont les enjeux majeurs qui se présentent concernant les ascenseurs ?

Aujourd’hui en France, il y a 620 000 ascenseurs, ce qui représente seulement un ascenseur pour 110 personnes. Ce n’est pas beaucoup. Au-delà des enjeux de maintien à domicile et de prolongation de l’autonomie, il y a donc un enjeu d’équipement de nombreux immeubles. Dans beaucoup de villes moyennes, nous avons des demandes pour installer des ascenseurs dans des immeubles construits après-guerre, pour faire revenir ou rester les habitants dans le centre-ville.

En quoi les aides financières sont importantes pour l’équipement ?

En ce moment, beaucoup de communes ont des OPAH (opération programmée d’amélioration de l’habitat), des subventions non négligeables pour équiper les immeubles d’ascenseurs, qui vont jusqu’à 30% du montant d’un équipement tout travaux compris.

La Fédération des Ascenseurs est en contact avec le ministère du logement pour mettre en place une prime rénov’ ascenseur. En France, plus de la moitié des ascenseurs ont plus de 25 ans, et plus du quart ont plus de 40 ans. Les remplacer complètement est possible mais peut être contraignant du fait de la structure des immeubles, donc nous préconisons, dans certains cas, de les moderniser. Ils seront aussi fiables qu’un ascenseur neuf, et repartiront pour 20-25 ans. Ces appareils sont également dotés de technologies pour réaliser des économies d’énergie.

Quelles sont les évolutions technologiques qui font avancer le secteur ?

Aujourd’hui, nous pouvons installer des ascenseurs qui fonctionnent en 220V, sur une simple prise de courant, alors qu’autrefois, il fallait faire intervenir EDF pour mettre du courant triphasé 380 Volts, ce qui n’est ni économique, ni optimal en termes de durée de chantier, les démarches étant souvent très longues.

La maintenance prédictive se met peu à peu en place : ce sont des technologies qui permettent d’anticiper un dysfonctionnement, mais aussi d’orienter de manière plus ciblée le technicien lors des interventions de dépannages. Nous équipons les ascenseurs de capteurs ou de boîtiers connectés, et les informations sont retranscrites sur nos serveurs et sur les PDA des techniciens.